Retour aux sources

Cet aprèm on est allés rendre visite au patriarche, mon grand-père, et on est retournés au village où mon père a grandi jusqu'à la mort de ma grand-mère. Moments forts en émotion, surtout que la maison qu'ils habitaient et qui était en ruine depuis 20 ans a été rachetée et rénovée, presque comme avant. Mon père et mon grand-père avaient les larmes aux yeux. Tout un flot de souvenirs leur remontait. Mon père me racontait souvent son enfance quand j'étais petite pour m'endormir, ça m'apaisait. Et là on a croisé tout un tas de gens qui les connaissaient d'il y a 40 ans et qui se souvenaient de mon oncle poussant mon père dans sa poussette à travers champs. Les yeux de mon père brillaient, c'était émouvant. On me disait que je ressemblait à mon père, à mes oncles et tantes et que j'avais des airs de ma grand-mère. J'étais fière.
J'adore ce village, on m'y amenait quand j'étais toute gamine. C'est calme, apaisant, les maisons sont en pierre et en bois. Et mon père y a passé les plus belles années de son enfance. Je m'y sens bien, ça me rappelle quand j'étais petite. Je me rappelle que je rêvais de la racheter leur maison, la retaper et leur offrir.

Cette semaine je vais la passer chez mon grand-père. On s'est beaucoup rapprochés depuis quelques temps, c'est bizarre. C'est bien. Je vais lui donner un coup de main pour refaire sa salle de bain. Je vais dormir dans " la chambre du fond " * ta ta taaaaan * Elle me faisait fliper cette chambre quand j'étais petite. Elle est grande et froide, un peu angoissante. J'y jouais avec mes cousins et cousines avant, mais pour rien au monde je n'y serais restée seule. Mais maintenant je suis grande, je n'ai plus peur ... j'espère.
Et puis la compagne de mon papy va m'apprendre à tricoter. Je pourrai passer les longues soirées d'hiver dans mon appart' à me tricoter une écharpe, comme une vieille fille. Il ne me manque plus qu'un vieux chat borgne et le tableau serait complet.