C'est une belle journée et je vais me coucher

La journée a mal commencé. Comme pas mal de monde ( mais pas assez apparemment ), je ne supporte pas qu'on me parle le matin, sauf si c'est une question de vie ou de mort, et encore ... Ma mère, qui est censée me connaître comme si elle m'avait faite, l'intrépide, a osé me raconter sa vie à peine sortie du lit ! Sacrilège me direz-vous. Et bien vous avez bien raison, surout que c'était pour ne rien dire, juste parce qu'elle aime le son de sa voix le matin ( mais pas moi ), pour me raconter des conneries sans intérêt aucun et dont je n'avais strictement rien à carrer. Elle a donc reçu en guise de réponse de ma part des regards assassins qui malgrè mon silence en disaient long. Elle a alors cessé toute tentative de dialogue au bout de plusieurs longues minutes, mais le mal était fait. Ma journée était bousillée et je le sentais bien. J'ai ruminé des trucs pas très plaisants toute la journée. J'ai malgrè tout tenté d'être le moins désagréable possible avec mes collègues qui eux n'y étaient pour rien. Quelle grandeur d'âme, n'est-ce pas ? Oui je sais ... Les seuls moments où j'étais bien, plutôt tranquille et posée, c'était quand j'étais seule à l'atelier avec mon mp3 dans les oreilles à peindre des volets. C'est fou ce que ça peut être peinard ce genre de moments, mais malheureusement de courte durée.
Mais sinon j'ai plutôt été de mauvaise humeur et ça continue d'ailleurs. Mais j'ai malgrè tout des circonstances atténuantes pour ma défense, aujourd'hui je ne sais pas ce qu'elle a mais elle s'obstine obstinément à me faire chier par tous les moyens possibles et imaginables. Vivement demain ...
Demain. D'ailleurs est-ce que ça vaut bien la peine de fonder tous ses espoirs sur l'hypothèse, somme toute hypothétique, d'un meilleur lendemain. Quand on voit la journée d'aujourd'hui et quand on sait que demain sera formé sur le même moule à quelques détails près ce n'est pas très réjouissant. " Demain est un autre hier ", comme le disent si bien des certains gens d'un certain groupe que j'adore certainement.
Sinon c'est la fête de la musique ce soir, et le plus pathétique c'est que je n'ai même pas envie de sortir. De toue façon sortir pour aller où ? Et avec qui ? Et puis de toute façon demain matin je doit être au taf à 8h, c'est pas que ça m'enchante mais c'est commme ça, et la perspective de me coucher à pas d'heure pour être encore plus crevée demain qu'aujourd'hui et n'être bonne à rien toute la journée ne me réjouit pas plus que ça non plus. Je me ferai ma fête de la musique perso dans ma chambrine, ou bien mes parents traineront de force mon arrière-train pas très boute-en-train jusque dans les pronfondeurs de mon petit village lautrécois pour aller siroter une chtite binouze à la terrasse d'un café du coin et écouter je ne sais quelle musique censée encourager les foules à valser follement en ce jour de fiesta, jour le plus long de l'année. Que du bonheur en perspective. J'ai intérêt à me préparer psychologiquement, à essayer coûte que coûte d'être de meilleure humeur possible et ne pas trop tirer une tronche d'enterrement sinon il va y avoir comme de l'orage dans l'air ...
Mis à part ça, j'ai une folle envie d'aller à la mer ou plutôt l'océan en fait, allez savoir pourquoi. J'y pensais quand je peignais les fameux volets. Je me voyais bien à flotter follement dans les vagues, à râler parce j'ai du sable plein la serviette de plage à ma sortie de l'eau ( saleté de gosses ! ). J'adore l'océan. J'ai visité un coin de Bretagne il y a quelques étés de ça, quand j'étais partie en colo, et c'était vraiment magnifique. J'ai visité une île et des endroits qui font partie des plus beaux endroits que j'ai visité, et je n'ai qu'une envie c'est d'y retourner. Le sud c'est pas mal aussi sinon, Biarritz, St Jean de Luz, toute la côte basque en fait. J'ai plus envie d'aller à l'océan qu'à la mer. La mer c'est trop tranquille, trop " lisse ". Je préfère les caprices et les troubles de l'océan. C'est l'ami Charles Baudelaire qui a dit : " Homme libre, toujours tu chériras la mer. "