Thursday, July 27, 2006

Les jolies colonies de vacances

Ce matin je me suis levée à 4h45 pour aller chercher ma soeur à l'arrivée de sa colo à l'Union. Un peu la blase de me lever avant le soleil en plein été ... surtout que ça ne m'arrrive que très rarement et que la veille j'avais très peu dormi également pour cause de fête.
Dans la voiture, ma frangine m'a narré ses 3 semaines de séjour, un peu dans le désordre certes. Toutes les activités qu'elle a fait, les monos, les nouvelles copines, les copains ( sujet bizarrement écourté ), les embrouilles ... Au bout d'un moment, elle s'est écroulée de fatigue. Moi, nostalgisue de mes années colo, je me suis surprise à repenser à toutes mes colos. J'en ai fait un sacré paquet mine de rien, la première fois que je suis partie je devais avoir 6 ou 7 ans et j'en ai fait chaque année jusqu'à mes 17 ans, parce qu'après je ne pouvais plus, j'étais trop " vieille " ou trop " agée " comme me le rappelle si bien ma gentille frangine. Après j'ai du dire au revoir aux vacances et bonjour aux jobs d'été. C'est dur la vie de jeune étudiant ! Moi j'aurais bien aimé continuer à partir en colo. Pourquoi ça s'arrête à 18 ans ? C'est pas juste. Ca devrait continuer pour les plus vieux, genre une colo 18-25 ...
J'aimais tellement partir à l'autre bout de la France sans les parents, sans connaître personne, sans savoir vraiment où l'on va mais avec quand même un tant soit peu d'assurance sur le lieux et les activités. L'avantage c'est qu'on connait personne quand on arrive, ni les monos ni les autres gens. Pour beaucoup c'était plutôt un handicap, mais je me suis toujours bien adaptée à toutes les situations. Pour moi c'était un avantage, parce qu'au moins les gens n'ont pas d'a priori sur toi, ils ne connaissent rien de toi et bizarrement ça permet d'être plus à l'aise et plus soi-même, on est moins étouffé et ça dépayse carément. Et puis c'est aussi tout d'un tas d'aventures, de sorties, de campings, d'embrouilles qui rendent fous sur le moment et puis quelques années plus tard bien rire. C'est des amitiés particulières, des gens de tous les coins de la France, de toutes sortes, ça enrichit et ça fait grandir, ça fait prendre conscience qu'il existe d'autres gens un peu partout et qu'on est pas seul au monde, on apprend à se démerder tout seul sans papa et maman et dans toutes les situations possibles ete inimaginables. Et puis biensûr c'est aussi les premiers flirts et les ruptures déchirantes qui vont avec à la fin de la colo, les nuits où on a fait le mur pour aller voir les dortoirs des garçons, la peur au ventre, parce qu'il ne fallait pas se faire gauler par les monos. Les rires et les larmes, le tout en 3 semaines : beaucoup plus condensé pour plus d'intensité. On ressent tout en plus fort. Paradoxalement, on a l'impression d'être tous ensemble coupés du monde et mis à l'écart de nos vies habituelles pour quelques temps, vies qui nous attendent à la maison et qu'on retrouvera à notre retour.
Enfin comme pour tout des fois ça se passait mieux que d'autres, et tout le monde ne le vit pas pareil. Moi j'en garde plutot de bons souvenirs, avec une larmiche au coin de l'oeil quand je repense à certains moments.

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