Vivement Dimanche

Voilà, je commence donc par une citation de l'ami de l'ami du Dimanche après midi, j'ai nommé : Michel Drucker : " Vivement Dimanche "

Je suppose que grand nombre d'entre vous ont suivi religieusement le débat d'hier soir. J'y ai moi même jeté un oeil, à un moment, sans grande conviction. Il n'y a plus trop de surprise quant aux déclarations de ces deux candidats. Ils sont sur le devant de la scène depuis quelques temps maintenant, leur programme est connu depuis belle lurette, et ce n'est pas 4 jours avant l'élection finale qu'ils vont faire des révélations fracassantes. Voilà ce que je me disais. Et puis j'avoue ne pas trop avoir la tête à la politique en ce moment. Bizarrement, moi qui d'ordinaire me sens très concernée par la politique de notre douce française et qui est régulièrement prise par un puissant sentiment de jeune citoyenne révoltée qui veut changer la politique mondiale et par ce biais la face du monde, là je suis plutôt prise d'un sentiment de lassitude et de désintérêt, pas total tout de même n'exagérons rien, mais désintérêt quand même. Un peu comme si j'étais spectatrice d'un tableau ou d'une élection dans un pays étranger. Il n'en reste pas moins que je flippe grave que Sarko soit notre président pendant ces 5 prochaines années. Je préfère encore Royal. Sans grande conviction non plus.

Bref, je disais donc que j'avais jeté un oeil et une oreille au débat. Pas très longtemps je vous l'accorde, il y avait du monde à l'appart'. Et le peu que j'ai entendu n'était pas si mal que ça. Je m'attendais, comme moult téléspectateurs et potentiels électeurs de Dimanche, à ce que la Royal se fasse bouffer toute crue par le méchant Sarko. Or, à ma grande suprise, ce ne fut pas le cas. Ou du moins à ce moment-là. Au contraire, elle a collé bon nombre de taquets sur le crâne de l'homme aux talonnettes qui, lui, n'a trouvé pour réplique cinglante que de basses attaques sur Hollande. Très bas certes, mais on n'en attendait pas moins venant d'un homme qui prétend vouloir diriger un pays tel que la France mais qui se met sur la pointe de pieds dès qu'il aperçoit un appareil photo. Bas aussi de ma part, j'en conviens, mais je m'adapte.
J'ai également été quelque peu outrée quand le frontman de l'UMP a laché, à propos d'un sujet qui a déjà fait des vagues il a quelques temps et sur lequel nous ne reviendrons donc pas, que 4000 euros c'était pas beaucoup. Je trouve ça quand même hallucinant, même si tout est à nuancer et à replacer dans son contexte et à raccrocher au sujet dont il est question, qu'un homme politique de son envergure tienne ce genre de propos quand on sait qu'un bon nombre de français vivent tout juste avec le RMI, le Smic et la tripotée de bas salaires qui sont actuellement proposés. C'est très démago de dire ça, mais les politiques sont totalement déconnectés des réalités. Mais bon voilà, ce n'était qu'un point que je voulais aborder, au passage, surtout que je ne suivais pas forcément trop ce qui se disait à ce moment-là. Impardonnable.

Je ne vous décris pas non plus ma grande surprise, que dis-je stupeur, quand j'ai vu qu'au dernier grand meeting de Sarkozy il y avait un parterre de célébrités qui ma foi était plutôt gratiné. Gilbert Montagné, en tête, qui déclame sa flamme à l'UMP et Sarkozy et qui en plus pousse le vice jusqu'à pousser la chansonnette ... je crois, sans mauvais jeu de mot, qu'il se met le doigt dans l'oeil. Bon ok il y a bien un mauvais jeu de mot, mais je ne pouvais pas m'en empêcher, je suis incorrigible ! Pardonnez-moi, mais c'est trop bon. N'empêche, que je ne chanterais plus jamais ses chansons avec le même entrain !

Donc voilà, pour ma part le choix est fait pour dimanche, même si je n'aurais surement pas la petite flamme dans les yeux ni la motivation de rigueur pour un tel jour de bouleversement politique. J'avoue même que je vais aller aux urnes à reculons. Mon coté gaucho extrême utopiste va en prendre un sacré coup. Mais bon croisons les doigts pour que ça passe, sinon les partiels et le bac ne vont pas se passer sans encombre. Bon il est vrai qu'on a bien pris l'habitude de parcourir les grandes avenues des grandes villes au mois de Mai, pancarte dans une main et mégaphone d'ans l'autre pour hurler des slogans plus ou moins vaseux, et que ma foi il y a des fois où ce n'est pas désagréable et totalement inutile.