Et pourtant je bloque
J'ai passé l'âge des blocages
Et pourtant je bloque
Je suis dans l'âge bavardage
Champion du soliloque
Je passe mon temps à me plaindre
Et même si j'adore qu'on me rassure
Je fais semblant de feindre
Les compliments comme des injures
J'ai beau être ce que je suis je ne m'aime pas moins pour autant
Je voudrais que ce soit pareil pour toi pour que je m'aime vraiment
Je sais qu'il serait plus sage
Avant que tout ne soit perdu
Que je me décolle - c'est une image -
Les doigts du cul
Faudrait que je fasse ce qu'il faut
Faudrait peut-être du courage
Pour tourner tous mes défauts
A ton avantage
J'ai beau être ce que je suis je ne m'aime pas moins pour autant
Je voudrais que ce soit pareil pour toi pour que je m'aime vraiment.
Ca vous l'a déjà fait à vous, ce sentiment étrange et bougrement égocentrique, que le gars-là, dans le poste, tout près de vous depuis des mois, et bien il vous parle à vous ? Quand vous avez l'impression que ce type qui chante, et bien en fait c'est à vous qu'il s'adresse depuis tout ce temps. Mais que vous, vous faites le nigaud, vous n'en faites qu'à votre tête et vous ne prêtez pas la moindre attention à ces élucubrations, vous ne comprennez pas. Et lui il s'égosille, à répéter tout le temps les mêmes paroles, il vous montre " la voie " avec la sienne. ( Hum joli, tu devrais écrire des poèmes ou des chansons ma fille ! )
Arrête d'halluciner, mon bon Robert, ce skeud tu l'écoutes depuis plusieurs mois, qu'est-ce que tu racontes ?
Oui, ce sentiment bizarre. Et un soir, alors que vous êtes peinard et un brin penaud devant votre ordinateur, pan. Vous avez cette chanson en tête, qui vous vient d'on ne sait trop où. Et là, ces paroles que vous avez fredonné trouzemille fois, sans jamais y préter vraiment attention, les trouvant juste jolies dans l'absolu mais pas plus, et bien là, sans crier gare, elles prennent une autre forme, une sonorité si particulière à vos oreilles. Egoïstement, vous les rapprochez de votre vécu, de votre histoire personnelle, de votre tracas de la journée, de la pauvre fille que vous avez croisé dans le métro, du type qui vous a bousculé sans s'être excusé en sortant de la boulangerie, de votre ex qui vous a largué comme une vieille chaussette, de votre meilleure amie, d'un souvenir de votre enfance ... etc
Là vous flottez pendant un moment, vous réfléchissez à tout ça, vous laissant doucement porter par cette musique mentale, par cette illusion vaine que tout d'un coup, pfüit, tout s'éclaire ( notez le savant bruitage ), tout est limpide. Vous êtes alors face à vous, face à vos défauts, face à la situation que vous évitez par des pirouettes depuis plusieurs jours, semaines, mois, années, bref depuis un certain temps.
Mais voilà, alors que tout était si clair, vient la fin de la chanson. Vous retombez alors dans votre obscurité. Et violemment de surcroit. Tout ce qui vous semblait simple, clair, limpide redevient difficile, obscur et opaque. Vous avez beau essayer à nouveau d'écouter mentalement cette chanson, ces paroles, cette voix. Mais rien n'y fait, ça ne sonne plus pareil, comme s'il n'y avait qu'un moment de grace.
Et pourtant je bloque
Je suis dans l'âge bavardage
Champion du soliloque
Je passe mon temps à me plaindre
Et même si j'adore qu'on me rassure
Je fais semblant de feindre
Les compliments comme des injures
J'ai beau être ce que je suis je ne m'aime pas moins pour autant
Je voudrais que ce soit pareil pour toi pour que je m'aime vraiment
Je sais qu'il serait plus sage
Avant que tout ne soit perdu
Que je me décolle - c'est une image -
Les doigts du cul
Faudrait que je fasse ce qu'il faut
Faudrait peut-être du courage
Pour tourner tous mes défauts
A ton avantage
J'ai beau être ce que je suis je ne m'aime pas moins pour autant
Je voudrais que ce soit pareil pour toi pour que je m'aime vraiment.
Ca vous l'a déjà fait à vous, ce sentiment étrange et bougrement égocentrique, que le gars-là, dans le poste, tout près de vous depuis des mois, et bien il vous parle à vous ? Quand vous avez l'impression que ce type qui chante, et bien en fait c'est à vous qu'il s'adresse depuis tout ce temps. Mais que vous, vous faites le nigaud, vous n'en faites qu'à votre tête et vous ne prêtez pas la moindre attention à ces élucubrations, vous ne comprennez pas. Et lui il s'égosille, à répéter tout le temps les mêmes paroles, il vous montre " la voie " avec la sienne. ( Hum joli, tu devrais écrire des poèmes ou des chansons ma fille ! )
Arrête d'halluciner, mon bon Robert, ce skeud tu l'écoutes depuis plusieurs mois, qu'est-ce que tu racontes ?
Oui, ce sentiment bizarre. Et un soir, alors que vous êtes peinard et un brin penaud devant votre ordinateur, pan. Vous avez cette chanson en tête, qui vous vient d'on ne sait trop où. Et là, ces paroles que vous avez fredonné trouzemille fois, sans jamais y préter vraiment attention, les trouvant juste jolies dans l'absolu mais pas plus, et bien là, sans crier gare, elles prennent une autre forme, une sonorité si particulière à vos oreilles. Egoïstement, vous les rapprochez de votre vécu, de votre histoire personnelle, de votre tracas de la journée, de la pauvre fille que vous avez croisé dans le métro, du type qui vous a bousculé sans s'être excusé en sortant de la boulangerie, de votre ex qui vous a largué comme une vieille chaussette, de votre meilleure amie, d'un souvenir de votre enfance ... etc
Là vous flottez pendant un moment, vous réfléchissez à tout ça, vous laissant doucement porter par cette musique mentale, par cette illusion vaine que tout d'un coup, pfüit, tout s'éclaire ( notez le savant bruitage ), tout est limpide. Vous êtes alors face à vous, face à vos défauts, face à la situation que vous évitez par des pirouettes depuis plusieurs jours, semaines, mois, années, bref depuis un certain temps.
Mais voilà, alors que tout était si clair, vient la fin de la chanson. Vous retombez alors dans votre obscurité. Et violemment de surcroit. Tout ce qui vous semblait simple, clair, limpide redevient difficile, obscur et opaque. Vous avez beau essayer à nouveau d'écouter mentalement cette chanson, ces paroles, cette voix. Mais rien n'y fait, ça ne sonne plus pareil, comme s'il n'y avait qu'un moment de grace.
3 Comments:
J'aime bien... j'reviendrai.
Ca m'a fait ça une fois avec une chanson de Kaolin. Effectivement, c'est très éphémère...
@Bolos : Merci et bienvenue, et repasse quand tu veux !
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