Sunday, January 27, 2008

RIP

Ce matin, un coup de téléphone nous a annoncé le décès d'un ami d'enfance de mon père. 49 ans. Sclérose en plaque. Ca faisait plus de 10 ans qu'il souffrait, qu'il dépérissait chaque jour un peu plus. Il était rentré dans un hopital spécialisé, il avait un peu retrouvé le goût de vivre, si tant est qu'on puisse encore le trouver à ce stade là de la maladie. Mais son enthousiasme avait été de courte durée, les amis qu'il s'était fait, avec qui il jouait aux cartes mourraient les uns après les autres. Là ce fut son tour.

Sa pire déception c'était de ne pas avoir pu créer sa propre famille.

Heureusement, il a "bien" vécu dans sa jeunesse. Il a fait les 400 coups, et même plus. Il était plein de joie de vivre. Je me rappelle de lui quand j'étais petite : un grand collosse toujours avec le sourire, il était toujours là quand il fallait déplasser un gros meuble ! Je le revois avec sa grosse voix appeller mon père : Bebeuh !!! Il a profité de sa vie et de sa santé avant qu'elle ne décline puis s'en aille. Heureusement. S'il avait été dans un monastère, il aurait été malade pareil et il n'aurait pas eu l'occasion de vivre avant de mourir.

Aujourd'hui, mon père s'en veut. Il se disait depuis des mois qu'il fallait qu'il aille rendre visite à son vieux copain. Cet homme avait plein d'amis avant sa maladie, puis plus ça allait moins de gens venaient le voir. C'est vrai que c'est pas facile d'avoir connu quelqu'un en bonne santé, plein de force et de vigueur et de le voir affaibli, affalé dans un fauteuil spécialisé, ne pouvant plus bouger, ayant tout le mal du monde à respirer, en train de mourir à petit feu. A chaque fois, on se trouve de bonnes excuses pour ne pas y aller : j'ai du boulot, j'ai pas le temps, il est trop tard, je dois aller faire des courses, j'irai la semaine prochaine c'est pas si grave ... En fait aucune ne vaut vraiment la peine. On croit toujours qu'on a le temps, qu'on peut repousser les choses. Il ne va pas mourir demain. Non, il est mort hier. Par contre on trouve le temps d'aller à son enterrement. C'est déjà ça ...

Grosse claque. Tu te tais, tu pleures, et tu apprends :

Quand tu as envie de faire quelque chose ou de voir quelqu'un, ne remets pas à demain.
Si tu veux dire ou faire quelque chose, ne remets pas à demain.
Profite de ce que tu as tant que tu l'as : santé, amis, amours ...
Les gens ne sont pas éternels. C'est noté.
Tu n'es pas éternelle. Je le savais, je l'ai appris il n'y a pas si longtemps que ça, et une douleur encore vive me le rappelle régulièrement. Cependant il est toujours bon de se le dire de temps en temps.

Tous ces trucs cons on les sait déjà. C'est tellement répété dans tous les kikoulol skyblogs de prépubaires et autres paroles de Tokio Hotel ou d'Avril Lavigne ( au hasard) qu'on a tendance à en rire, à les trouver pathétiques. Qui ne s'est pas foutu du sempiternel "et surtout bonne santé" qu'on s'envoie de tous les cotés le 1er janvier ? C'est vrai que c'est très con ... tant que ça va. Mais pourquoi on oublie tous si vite ces bonnes résolutions ?

Wednesday, January 23, 2008

My perfect enemy

I'm sure of your ability to become my perfect enemy
Wake up and face me,
Don't play dead cause maybe
Someday I will walk away and say
" You fucking disappoint me"
Maybe you're better off this way